Les branleurs
Dans les pas d'André Bazin et de sa caméra stylo qui lançait l'idée d'une révolution cinématographique qui se dégagerait du formalisme du cinéma de l'époque, et qui ferait appel à un art engagé,...
le 12 juin 2015
90 j'aime
16
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Les quatre cents coups d'Antoine Doinel pourraient être ceux de tous les adolescents dans leur contexte scolaire et familial; à la différence que la relation pauvre du jeune Doinel avec ses parents entraine l'adolescent dans une solitude plus amère que la normale, jusqu'à la rupture. Pas en enfant battu Antoine, mais un enfant négligé, dérangeant, mal-aimé, à la façon d'un Poil de carotte peut-être.
On sent, dès son premier film, toute la sensibilité et l'humanité de François Truffaut. Des figurants au rôle principal, en passant par les seconds, tous ses personnages sont vrais, humains, c'es-à-dire dépourvus des conventions et balourdises que le critique Truffaut dénonçait jusqu'alors dans le cinéma français. Penché sur son passé, le réalisateur s'y met en scène (puisqu'on sait que Doinel est son double) sans pathos, avec humilité, avec sagesse et simplicité. Le cinéaste n'accable ni les parents ni ces adultes cassants qui sont l'entourage sévère d'Antoine, et il filme sa jeunesse avec le recul des années comme si elle n'était pas la sienne, sans parti-pris vindicatif.
C'est un cinéma intègre et sincère -co-fondateur de la Nouvelle vague- comme l'a toujours défendu Truffaut. Il le doit aussi à Jean-Pierre Léaud, qui ne sera plus aussi naturel et bon acteur que dans ce film...
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste François Truffaut
Créée
le 13 oct. 2024
Critique lue 9 fois
D'autres avis sur Les Quatre Cents Coups
Dans les pas d'André Bazin et de sa caméra stylo qui lançait l'idée d'une révolution cinématographique qui se dégagerait du formalisme du cinéma de l'époque, et qui ferait appel à un art engagé,...
le 12 juin 2015
90 j'aime
16
J'avoue que je me suis plutôt ennuyée devant les frasques de ce gamin, ma foi sympathique, mais qui n'ont pas réveillé en moi une émotion particulière. Alors, je comprends bien que cette manière de...
Par
le 9 sept. 2019
32 j'aime
5
Avec les quatre cents coups François Truffaut filme la jeunesse avec sincérité comme on ne l'avait jamais vu en 1959, une jeunesse perdu en quête de liberté face a des problèmes familiaux ou scolaire...
Par
le 25 nov. 2013
27 j'aime
2
Du même critique
Le film de Blier résonne comme une réaction au féminisme des années 70. Excessif et provocant, Blier renverse les rôles et ce sont les hommes qui réclament leurs droits, qui se refusent d'être la...
le 21 oct. 2024
2 j'aime
Claude Chabrol tourne une parodie d'espionnage avec la désinvolture qu'il met habituellement à la réalisation de ses films de commande. De fait, les aventures de Marie-Chantal, quoiqu'on y trouve...
le 20 oct. 2024
2 j'aime
Incontestablement, René Clément a su donner de la rigueur à ce drame sentimental classique, à cet adultère d'un jour entre une bourgeoise lassée et un séducteur cynique. Il est vrai également que le...
le 20 oct. 2024
2 j'aime