En 1958 la question de la protection des animaux sauvages et la conscience écologique étaient déjà là, le film soulève tout un tas de questions liées à ces thèmes. L'homme se permet tout. Sous prétexte qu'il y a abondance il peut tuer quelques centaines d’éléphants pour le plaisir ou l’ivoire, ça ne cause aucun problème. Celui qui pose problème est l'homme qui voit un massacre dans cette chasse aux éléphants. L'homme va tenter de faire entendre sa voix et sa vision des choses à ceux qui tuent pour de l'argent. Pour faire prendre conscience de l'état des dégâts au gouvernement et à la population il tente de faire signer une pétition. Évidemment personne ne veut écouter, l’aspect économique étant trop présent. Suite à une petite phrase de l'un de ses opposants qui lui dit qu'il ne s'y prend pas de la bonne manière. L'homme va changer de stratégie, il va s'armer et partir à la chasse aux chasseurs d'éléphants. Son but n'est pas de les tuer, il leur tire dans les fesses. L'une de ses cibles est un journaliste américain, malgré le fait qu'il soit baissé, le journaliste va saluer son geste et médiatiser mondialement la noble cause de l'homme. Entre l'animal et l'humain, le plus primaire et idiot des deux se trouve à porter un fusil. Huston montre du doigt toute la sottise dont est capable l'homme pour s'enrichir. Ce qui est un vrai paradoxe puisque Huston était lui-même un grand chasseur, tout cette histoire est tirée du Roman Gary. La photographie est magnifique, Huston sait se servir de ces paysages. La fin perd en intérêt, mais tout le début est bien prenant. C'est un film qui présente clairement son message, tout en ayant des bons personnages.