Jimmy Laporal-Trésor signe ici son premier long métrage. Il nous fait voyager dans une période sombre qu’on put connaitre certains Français. Une France des années 80 où l’ultra violence des skinheads néonazis dessinaient les rues.
Tout commence par une scène d’exposition qui aurait pu être raccourci dans le but d’être davantage « in medias res » car, de mon point de vu, il perd son spectateur à trop vouloir donner une raison du pourquoi.
Au-delà de ça, l’histoire reste bien construite. Les personnages évoluent tout en gardant leur caractère. La rivalité monte crescendo tout au long film, ce que j’adore.
Cependant, la violence des skinheads néonazis montrée dans ce film est un gros point fort du film. C’était l’élément à ne manquer. En tant que spectateurs, on ressent la tension que peuvent ressentir les personnages. De plus, la signature du groupe est respectée. On voit que le réalisateur à travailler son sujet, ce qui est toujours appréciable.
Ce que je peux reprocher au film c’est de ne pas avoir eu assez de scènes violentes. J’ai pris un malin plaisir à les regarder. Elles sont bien travaillées et j’aurai donc voulu en voir davantage pour mon plaisir personnel. Mais peut être que trop c’est trop et le film aurait surement perdu son sens. Et le deuxième point que je reproche au film traite de sa construction. Dans le film on y suit une rivalité entre un groupe et un autre. Et le film est construit de façon à ce qu’on suive un groupe sur une durée que je juge trop importante. Il m’est arrivé de m’être demander si je n’avais pas loupé un passage du film car ça faisait un moment que je n’avais pas vu un personnage important sur la toile de projection. Ce que je veux dire c’est qu’on reste trop longtemps focus sur un groupe et que j’aurai préféré suivre l’évolution d’un groupe sur une plus petite période de façon à suivre les deux histoires en même temps. Propre à chacun de donner son avis sur cette construction.
Néanmoins, cela reste un bon film comme rarement réalisé dans le cinéma français.