Un chouette film bien troussé. Honnête, sans arrière-pensée et qui ne s'encombre pas (trop) de bons sentiments. Les Rayures du Zèbre est une œuvre sobre, parfois à la limite du documentaire. On sourit, on s'amuse de certaines situations, on réfléchit un peu aussi, ce qui ne fait pas de mal. Mais jamais le réalisateur ne se pose en moralisateur. C'est sans doute l'un des atouts de cette pellicule. Benoît Mariage présente son histoire simplement, sans appuyer le trait et sans se cacher derrière une pudeur mal placée... Faut-il y voir une patte belge ? Peut-être, en tout cas, cette légèreté de ton fait plaisir à voir.
Benoît Poelvoorde signe ici une jolie prestation. Encore un rôle de looser diront certains, encore un rôle humain répondront les autres. Et sans forcer, sans cabotiner, tranquille. Le reste du casting est au diapason et confère une belle authenticité au récit.
Alors pourquoi bouder son plaisir ? Après tout, le sujet est rarement abordé et le film a le mérite de lever le voile sur des facettes qu'on envisage pas forcément de prime abord quand on parle de sport (de plus ou moins haut niveau). Même si vous ne vous intéressez pas au football, vous pourriez bien être surpris et vous laisser accrocher pour une courte virée entre la Belgique et la Côte d'Ivoire (Une heure de décalage, mais une grosse heure hein !).