Donnez-moi de la pose, de l’afféterie, tout un amalgame de références bigarrées, toute une machine froide sur laquelle on puisse théoriser à vide... Donnez-moi des mines faussement affectées, du stéréotype péniblement incarné. Donnez-moi des larmes, plein de larmes et puis donnez-moi du sexe plutôt mou que dressé entre deux nappes de synthé. Assumez l'ultra moderne solitude, camper les "eighties", faites part des libidos bouillonnantes mais empêchées qui enfantent des excroissances (qui a dit des boursouflures?) oniriques. Il y avait pourtant de l'idée... Donnez-moi du vitalisme funèbre. De la douleur, surtout. Et bien comme il faut. Bien creuse, bien artificielle. Donnez-moi de l'onanisme, de l'auto-satisfaction, de la citation. Faites-moi du rentre-dedans en parlant cul crûment, un soupçon de drogue pour faire passer. Donnez-moi de la masturbation intellectuelle. Faites-moi rire.