Le postulat de départ est super : Un film de zombies, mais où, en fait, les morts reprennent leurs vies là où elles s'étaient arrêtées, sans putréfaction. ni sauvagerie ni bouffage de cerveau. Avec du coup une réflexion sur la place qui va être la leur au sein de la société, et le portrait de trois familles faisant ainsi face au retour d'un être disparu. Ca ouvre des voies intéressantes, et il y aurait matière à utiliser (encore une fois) les-dits zombies comme une métaphore social ou, plus formellement, à faire un super faux documentaire.
Le problème, c'est que Campillo, malgré une vrai subtilité tant dans l'écriture que dans la réalisation, peine à faire avancer son film, et si la dernière partie intrigue, avec ses morts qui se réunissent mystérieusement, ça finit en eau de boudin. Symptomatique, donc, des films français revisitant le genre: Ca s'arrête quand il y avait moyen que ça décolle.
Ouais, limite un twist où ils redevenaient des zombies lambda bouffeurs de cerveaux, ça aurait été plus cool (mais la métaphore et la critique social en aurait pris un coup...)