Imagine : un matin, les morts reviennent. Pas sous forme de zombies décatis, pas pour bouffer du cerveau ou terroriser la populace. Juste… là. Debout. Silencieux. Ils rentrent chez eux comme si de rien n’était. Ton grand-père décédé il y a cinq ans qui pousse la porte en te demandant ce qu’il y a à dîner. Flippant ? Pas vraiment. Dérangeant ? Oh que oui.
LE PITCH EN UNE PHRASE (SANS SPOILERS)
Un jour, les morts reviennent parmi les vivants, sans explication, sans hostilité, mais avec une inquiétante distance. Comment les intégrer ? Que faire de ceux qui n’auraient peut-être pas dû revenir ?
UNE IDÉE BRILLANTE, MAIS UN FILM QUI TREBUCHE
Robin Campillo déploie un concept fascinant : et si la résurrection était un problème administratif avant d’être une question existentielle ? On parle d’insertion, de gestion de crise, de malaises sociaux plutôt que de grand frisson. L’ambiance est clinique, presque hypnotique. Malheureusement, à force de retenir son souffle, le film finit par étouffer son propre potentiel.
SI CE FILM ÉTAIT UNE EXPÉRIENCE, CE SERAIT... Un long repas de famille où personne n'ose aborder le sujet qui fâche. L'atmosphère est lourde, le silence pesant, et tout le monde prétend que tout va bien... alors que pas du tout.
CE QUI MARCHE (ET CE QUI COINCE)
✔ Le concept est magistral, déroutant et inédit.
✔ L'atmosphère est unique : pas de gore, juste un malaise diffus qui s'insinue lentement.
❌ Le rythme traîne et finit par lasser. Trop de non-dits, pas assez de tension dramatique.
❌ Des personnages parfois trop neutres, presque fantomatiques (et pas dans le bon sens du terme).
VERDICT : 6/10
Un film qui aurait pu être un chef-d'œuvre s'il était allé au bout de son idée. Au final, une expérience fascinante mais frustrante.
ET TOI ? Tu préfères les morts bien tranquilles sous terre ou tu leur ferais une place à la maison ?