Côté rythme, « Les révoltés » y va à fond la caisse – le film ne dure d’une heure quinze – tellement que quand même parfois, surtout au début et à la fin, c’est un peu brouillon mais le film a été restauré et peut être des séquences étaient dans un si mauvaise état qu’il était impossible de les reconstituer (confirmé par le fait que certaines scènes vers la fin sont vraiment salies par des traces blanches).
Le film mélange histoire de gangster, romance et philosophie orientale (si, si c’est possible) avec des acteurs dont Lon Chaney qui en font des tonnes mais ça le fait vraiment bien.
A noter que la partition musicale est ponctuée d’effets sonores (comme les coups de feux qui sont tirés ou les portes de voitures qui claquent, ce qui est hyper rarement le cas dans le cinéma muet à ce que j’ai pu constaté), donc ça nous aide à rentrer dedans. Les dialogues sont très réguliers (il ne faut pas cligner des yeux au passage des intertitres) et la narration se ponctue de commentaires amusants. J’ai collé une excellente note pour le rythme d’enfer, les personnages excessifs, les scènes d’action, en ouverture : une séquence de fusillade et à la fin, des bagarres simultanées, homériques, avec visages qui saignent. Mais toute fois certaines choses m’ont gênés : Lon Chaney est grimé en asiatique, ça se voit et je trouve ça vraiment raciste et notre couple s’occupe de l’enfant de leur voisine : se montrant plein d’affection, ils lui donnent des bisous sur la bouche (et voir un adulte embrasser sur la bouche un enfant, ça me gêne).
Mais franchement, c’est dérisoire en comparaison des autres qualités : des films muets aussi polyvalents et excessifs : je veux en voir plus.