Les Rivières pourpres par Elessar
Ça débutait pas mal, pourtant. Un générique stylé et sympa, un peu à l'américaine, façon série glauque et couillue, un début d’enquête laissant présager une intrigue lugubre et complexe, avec un serial killer charismatique. Et ben ça a duré quinze minutes, après ça patauge dans la gadoue.
Monsieur Kassovitz voit grand, a de hautes ambitions, ce qui, en soit, peut être une grande qualité, quand celle-ci est tempérée et maîtrisée. Au niveau de la réalisation, y'a de bonnes idées et des beaucoup moins bonnes (la scène de pseudo course poursuite montre cette contradiction à elle seule), malheureusement, si les aspérités louables de Kassovitz tendaient à converger dans le sens d'un thriller mystérieux voire mystique autour d'une enquête éprouvante et filandreuse, tout son contraire se met en marche au delà des quinze premières minutes de mise en situation.
Y'a pas grand chose à sauver : Reno et Cassel s'auto-caricaturent, Fares est abominablement mauvaise, le scénario s'embourbe petit à petit pour nous perdre complètement sur la fin, la réalisation est irrégulière et pas réellement virtuose, l'histoire perd de son intérêt et de sa densité à mesure que l'intrigue avance.
Beaucoup d'espoirs, donc, mais pas grand chose à se mettre sous la dent.