Robinson ou la vie coloniale
Les Robinsons des Mers du Sud, c'est un peu un concentré de l'idéologie américaine sauce distraction.
L'histoire raconte comment une pauvre famille anglaise doit se débrouiller pour survivre puis vivre dans une île tropicale.
La religion est un premier aspect du l'île. Dès les premières scènes, la famille découvre les animaux dans la cale ressemble à une scène de l'arche de Noé. Ensuite l'île avec son tigre, ses flamants, ses singes, son éléphanteau et sa tortue, a des accents de paradis terrestres.
Toute cette dimension religieuse est au service de l'appropriation de l'île par cette famille. D'une certaine manière, Dieu les a envoyé sur ce paradis terrestre pour commencer une nouvelle vie, pure, éloignée de la décadence anglaise qu'ils ont quittée. L'interprétation de la scène de prière varie entre remerciement d'être sauvé ou du don de cette terre.
Cette longue présentation de l'aspect religieux explique pourquoi le père va construire un palais sur les arbres et non pas un abris de fortune. Les heures passées à construire cette maison sont bien plus longue que celles de la pirogue construite sans hâte par l'un des fils. Puis la famille installée, elle se confronte, à nouveau, à la barbarie des autochtones (les pirates). La famille pionnier fait face à ces sauvages et défend son territoire, le courage, l'engagement de tous contre la force du nombre, désorganisée. Dépassé le patriarche et sa famille sont sauvés in extremis par l'armée.
L'arrivée du bateau institutionnalise l'appropriation des terres par la famille. La jeune fille, sauvée des pirates, se marie avec l'aîné.
Le deuxième fils, intellectuel, inadapté aux conditions, se retrouve envoyé en Angleterre. Il est brun (face à la blondeur de l'aîné), querelleur et jaloux. Il retrouvera l'université, l'éducation, la déchéance anglaise.
Excellent film avec une très bonne morale qui justifie le colonialisme, le massacre des indiens, la peur des intellectuels. A voir en famille, un petit bijou Disney.
PS: Fautes d'ortographe incluses