Infect ! Une bouse !
Une honte, un sacrilège, une profanation, une vilénie, une infamie, une offense, un affront, une humiliation, une insulte, un outrage, un camouflet à l'art que la BD que distillait Peyo...
De son vrai nom Pierre Culliford, (1928-1992) il aura contribué à la grande Histoire du journal de Spirou, et de celle de pionniers de la BD franco-belge, à côté d'autress pionniers ! André Franquin, troisième repreneur du petit groom après son créateur Rob-Vel démissionnaire pour cause de guerre, puis Jijé (Jerry Spring) lui ayant assorti Fantasio et qui fit une transition (...) Morris et un Lucky Luke bien moins humoristique qui de nos jours, Tillieux, Mittacq, Hubinon e Charlier, Will, Paape, et bien d'autres qui transformèrent la BD en Art !
Le très créatif Franquin (auquel Peyo doit son embauche aux éditions Dupuis) et son épouse prenaient du reste un repas avec les époux Culliford alors que Peyo cherchait une onomatopée à ses petits hommes bleus ! Jamais à court d'idées, Franquin lui souffla "Les schtoumpfs", un néologisme qui allait faire le tour de la planète. Quant à leur couleur bleue, elle vient de Nine (1930-2016) que Pierre Culliford épousa en 1951 et qui quittera son métier pour devenir la coloriste attitrée de ses personnages. Les débuts marquants de Peyo dans Spirou s'étaient traduits par la création de Johan et Pirlouit : une BD bon-enfant se situant au moyen-âge ou Pirlouit, nain, était le fou du roi.
Elle ne décollait pas trop et dans un épisode apparut pour la première fois du "fantastique" : un de ces petits schtroumpfs. Ils étaient alors très laids avec un nez impossible...L'accueil des lecteurs dans un mini-récit fut tel que Yvan Delporte, alors rédac'chef de Spirou, eut l'idée d'en faire des personnages à part entière. Peyo s'essaya aussi avec un autre héros : Benoît Brisefer dont la force était herculéenne ! La production de Peyo comme auteur commença à décroître,comme sa vie de familles, l'homme se laissant dévorer par le businessman qu'il était devenu grâce aux schtroumpfs...
On ne reprochera pas à ses héritiers de faire prospérer la notoriété acquise par les personnages de leur père, mais jusque quand ?
Car le nom Peyo est aujourd'hui devenu une marque comme s'il s'agissait d'une marque de lessive...
D'où est issue cette daube de film qui a misé sur l'argent, et qui a réussi son coup tout en salissant le côté poétique et la psychologie ludique des héros de BD... Le jackpot avec 2 773 800 spectateurs en 2011, année d'exception pour le cinéma, à la douzième place du Box Office 2011 avec une rentabilité de 550 % ! Steven Speilberg faisait toute fois mieux avec une quatrième place et ses aventures de Tintin... Dont le journal a toujours concurrencé Spirou jusqu'au jour ou apparut ce nouveau rival du nom de Pilote emmené par Goscinny...
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les BD de Spirou avaient plutôt un côté catholico- scout avec sa devise "Ami, Partout, Toujours" et son code d'honneur.
C'est devenu cette animation laide, laïque, sans âme... Qui aura même une suite aussi ratée.
"Pierrot,(Pe-yo) pour son petit cousin qui ne savait pas articuler les "r" tes schtroumpfs ont très mal vieillis et foutu le camp au contact des banquiers !"
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Gulli le 22.11.2024-