Le film débute dans le village des Schtroumpfs, caché dans leur jolie forêt. Malgré une présentation sommaire et en chanson agaçante des petits êtres bleus, adressée aux marmots, on se dit que cela aurait pu être pire. Mais après l'irruption d'un acteur ANPE spectacle grossièrement maquillé habillé d'un costume de Gargamel d'Halloween small teuf, on réalise que les dégats vont être considérables. Et quand un scénario à côté de la plaque envoie tout ce beau monde à New York, on se prend la tête dans les mains et on pleure.
Le film, aussi distingué que Gargamel dans un grand restaurant qui pisse dans un seau à champagne, aligne les gags honteux et caca-prout indignes d'une cour de maternelle, dévalorisant instantanément tous ses personnages, le sorcier en tête. Il plonge nos Schtroumpfs dans une histoire de couple et de paternité totalement hors sujet, aux acteurs transparents et aux péripéties ayant autant de relief que l'électro-cardiogramme d'un comateux. On se demande même si les albums ont servi à autre chose qu'à caler le buffet du salon chez les scénaristes. D'un cynisme confondant, cette "oeuvre" prend littéralement son coeur de cible, les petits, pour des imbéciles, jusqu'à recycler des passages entiers du déjà nullissime Alvin et les Chipmunks, de sinistre mémoire.
Véritable entreprise de démolition qui s'évertue à concasser avec obstination chaque brique de l'édifice branlant de son univers de bande dessinée, Les Schtroumpfs est une insulte à Peyo et à notre enfance à jamais enfuie.