Une véritable cataschtroumpf.
10 minutes. Il a fallu un peu moins de 10 minutes pour me rendre que compte que :
- soit mon humeur n’était pas compatible avec l’atmosphère gentillette du film ;
- soit je suis trop vieille et blasée pour que les petits lutins bleus opèrent encore une quelconque magie sur moi ;
- soit ce film est tout simplement mauvais.
Je vais opter pour la troisième option, et ce, pour de multiples raisons.
Comme beaucoup de mon âge, les schtroumpfs ont bercé mon enfance. De la bande-dessinée aux dessins-animés, j’étais à chaque fois scotchée par leur bonne humeur, leur humour léger et jamais vulgaire, et la gentillesse qui se dégageait de chacun des personnages (même du schtroumpf grognon, ouioui).
Bref, j’aime les schtroumpfs.
Mais là. Déjà, dans le 1er opus, j’avais beaucoup de mal avec le design des schtroumpfs. Leurs grands yeux, la forme de leurs bonnets, la coiffure de la schtroumpfette… Je n’arrivais pas à retrouver la bouille rondouillarde et tellement expressive des originaux.
Malheureusement on reprend le même stylisme mais cette fois-ci, les scénaristes affublent la petite bande bleue de deux autres lutins gris, une femelle sans charisme aucun, même à la fin, et un gros rasta complètement relou (ou peut-être légèrement déficient mental, c’est pas clair).
Gargamel ne change pas. Il est toujours aussi pénible, lui, ses mimiques forcées et son accent bizarre (mais POURQUOI cet accent ? Je ne me l’explique toujours pas). Même Azraël, qui pourtant trouvait grâce à mes yeux dans le premier film, est bête à bouffer du foin. En plus, il cause ! Mal (on comprend un mot sur 10), mais il cause (depuis QUAND Azraël est-il doué de la parole ???).
Le scénario est complètement tordu et inutilement compliqué. La finalité des actions des protagonistes est floue, leurs péripéties sans queues ni tête, à tel point qu’on fini par se désintéresser complètement de leur sort.
Et les effets spéciaux… oh mazette, je ne savais pas qu’il était possible de faire aussi mauvais ! Il est fort probable que dans les années 90, ils auraient été qualifiés de très convenables mais pas en 2013 bon sang !!! (A bien des égards, les trucages m’ont fait penser à l’ « Astérix et Obélix » de Claude Zidi. Et c’est pas une référence…)
Les acteurs humains font le minimum syndical à part le grand-père qui surjoue (et qui n’est jamais étonné de rien, même d’être transformé en canard. Mais bien sûr…) et le gamin (qui se nomme « bleu ». BLEU ?!!!) qui a manifestement été fraichement lobotomisé avant le tournage.
En plus, le film est long (105 minutes qui m’ont paru le double). C’est avec un véritable soulagement que j’ai enfin vu le générique apparaitre.
A oublier ou à regarder avec un très grand verre de salsepareille triple sec.