Bon, d'un côté on est tellement dans un film enfantin qu'on ne se sent pas complètement le droit d'appliquer un quelconque "critère" de jugement, autre que "c'est mignon" (overdose de couleurs), "c'est gentil" (le pouvoir de l'amour qui ressuscite), "c'est rigolo" (il y a des petits animaux mignons qui font des bêtises). J'ai heureusement réussi à roupiller un petit quart d'heure, ce qui m'a fait paraître le film moins long, mais à la sortie, ma fille de presque 6 ans m'a posé plein de questions sur l'histoire qui ne lui paraissait pas logique. Malgré ma sieste, il me semblait bien à moi aussi que les "scénaristes" ne s'étaient pas trop fatigués à raconter une histoire cohérente, jugeant sans doute que s'adresser à des jeunes enfants dispense du moindre effort en la matière : il suffit de pomper vaguement l'univers de Peyo et d'empocher le gros chèque à la fin, non ? Bon, il paraît aussi que les films précédents étaient de grosses bouses odorantes, et tout le monde s'accorde pour dire qu'il y a un net progrès avec ce "Village Perdu" : je veux bien, mais pourquoi est-ce que quelqu'un n'a pas l'idée toute simple - et aussi la décence - d'adapter fidèlement l'un des premiers - et meilleurs - bouquins de Peyo, de mettre la pédale douce sur les "chansons pop" (sic) à la mode, d'arrêter de vouloir à tout prix trivialiser le monde poétique des Schtroumpfs en le modernisant (c'est-à-dire en injectant un maximum des âneries contemporaines) ? Peut-être qu'il y aurait moyen de faire un "vrai" film, d'où ma fille ne sortirait pas dubitative mais complètement ravie... Comme nous étions ravis à son âge en refermant un album des Schtroumpfs, par exemple... [Critique écrite en 2017]