Le deuxième film de Patrick Wang est un film lo-fi : image super 16 un peu sale, deux semaines de tournage, cinq de montage.
Il ne faut donc évidemment pas chercher dans ce film ni spectaculaire, ni démonstration de force. Tout le charme de The grief of others (encore un titre français à côté de la plaque) est d'atteindre un très haut degré d'intensité dans les portraits psychologiques avec une incroyable économie de moyen.
Il faut que je vous dise aussi : le film n'est pas très gai. La femme du couple central a accouché d'un enfant atteint d'anencéphalie (né sans cerveau). La fille du père, issue d'un précédent mariage, débarque dans la maison enceinte, et fait la connaissance d'un jeune homme en deuil. Les deux enfants du couple, une petite fille au caractère bien trempé et un garçon obèse persécuté, font face comme il peuvent à cette ambiance morbide.
Le film est doux et subtil, et révèle que Patrick Wang est un cinéaste à gros potentiel, même si certains effets visuels du film (des surimpressions plutôt laides) auraient certainement gagnées à bénéficier d'un peu plus de moyens.
A surveiller.