Les Segpa ont deux objectifs, réussir leur bac et remporter les Olympiades d’hiver inter-lycées.
Celle-là, on ne l’avait pas vu venir (où inconsciemment, peut-être que nous ne voulions pas la voir venir), à savoir la suite du détestable premier volet (Les Segpa - 2022). Fort d’un succès parfaitement incompréhensible (700 000 spectateurs), ils ne pouvaient en rester là et reviennent avec cette suite, telle une violente mandale dans la gueule ou un vieux rot glaireux après une murge…
Les Segpa au ski (2023) est avant tout un film de famille (fait en famille), réalisé par les frères Bougheraba (Ali & Hakim) et interprété par d’autres frangins, à savoir Ichem & Redouane. Si le premier film était à la fois le nivellement de l’humour par le bas et totalement abrutissant, est-ce que l’on pouvait espérer que les réalisateurs feraient preuve de maturité cette fois-ci ? Bien évidemment que non, sans quoi, ils auraient perdu tous leurs spectateurs, je veux bien évidemment parler de ces ados dont le QI n’excède pas les 80 et qui viennent se gausser comme des attardés devant des acteurs d'une trentaine d’année (interprétant des personnages censés avoir la vingtaine), eux-mêmes jouant des déficients intellectuels.
Sincèrement, je ne sais pas qui sont les plus à plaindre, entre les réalisateurs (co-scénaristes) qui ont la quarantaine et semblent ne pas vouloir évoluer mentalement et les spectateurs qui viennent s’abrutir devant cette « bande de zgegs » (dixit le film).
C’est toujours aussi pathétique aussi bien au niveau de l’écriture que de la direction artistique. Le scénario est à un vrai merdier ressemblant à un fourre-tout où ils auraient balancé toutes les idées qui leur venait à l'esprit sans se soucier de la moindre cohérence (pêle-mêle il est question de passer le bac, d'un concours de hockey, de Génération Identitaire qui chasse les migrants en pleine montagne, de patinage artistique, …).
Visiblement, le cinéma français a un gros problème lorsqu’il s’agit de réaliser des comédies mettant en scène des minorités et notamment, des jeunes issues des quartiers défavorisés. Comme c’était déjà le cas avec Les Déguns 1 (2018) & 2 (2023), il semblerait qu’il soit impossible de ne pas les faire passer pour des débiles profonds, en pareille circonstance, comment voulez vous que ces jeunes se sentent acceptés (et pris au sérieux) si les rares fois où ils sont évoqués au cinéma et où un film s’adresse à eux, on les fait passer pour des mongoles ?
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