Carton jaune (oui c'était facile !)
Est-ce parce qu'il rêvait de marcher sur les traces de Fabien Onteniente ou tout simplement parce qu'il en avait ras la casquette de s'emmerder à faire des films sérieux que personne ne va voir (si l'on excepte bien entendu "La Môme"), toujours est-il que Olivier Dahan s'est levé un jour avec le formidable besoin de faire souffrir le spectateur. Quoi de mieux pour ça que le football et une galerie d'humoristes n'ayant jamais réussi à être aussi drôle au cinéma que sur scène ?
Non, "Les seigneurs" n'est pas vraiment un film drôle. Il aurait aimé l'être et ce n'est pas faute d'essayer, en témoigne les nombreux gags concernant Gad Elmaleh et la Playstation, suppliant le spectateur de rire, au moins une fois après je vous fiche la paix. Oui, "Les seigneurs" peut faire sourire, le temps de trois ou quatre secondes, juste avant que le spectateur ne retrouve un semblant d'amour-propre. Oui, mille fois oui, le casting est un foutoir pas permis, où personne n'a vraiment un rôle ne sert à quelque chose. Seuls, peut-être, Marielle, Garcia et Joey Starr émergent du lot mais si vraiment vous êtes dans un bon jour.
"Les seigneurs" n'est au final pas un film infamant, ni pire ni meilleur que les autres, il n'est tout simplement pas un film, juste un sketch lourdingue étalé sur une heure et demie.