Un peu boursouflé, tout ça.
Ah, les chinois (et hongkongais) et leur Histoire… C’est un véritable questionnement là-bas, dans la mesure où au moins 30% de leurs exportations cinématographiques parlent de ça.
Tau Ming Chong ne fait pas exception à cette règle et conte une histoire bien connue pour tout connaisseur de Hong Kong ou d’amateur de cinéma de Chine : la guerre civile de la fin du XIXe, la dynastie des Qing et toutes ces joyeuseries. Le film de Peter Ho-Sun Chan est malheureusement trop long pour être passionnant. Pourtant, cela partait d’une très bonne idée. 3 types se rencontrent et forment une alliance qui va mener à leur perte : voilà un synopsis engageant à défaut d’être original. Mais malgré Andy Lau, toujours parfait, Jet Li qui parvient à transcender son personnage de sombre salopard et Takeshi Kaneshiro qui a la douceur adéquate pour son personnage, le film ne décolle réellement jamais en dehors de ses scènes de guerre franchement très jolies. Pourtant connu pour un film assez calme, Peter Ho-Sun Chan ne se montre pas très habile avec les scènes plus politiques, qui ralentissent considérablement le rythme.
Pourtant écrit par les types qui écriront l’excellent Bodyguards & Assassins trois ans plus tard, Tau Ming Chong est loin d’être à ce niveau. C’est dommage au vu du potentiel du film.