"Il y a des jours où j'ai honte d'appartenir à la race humaine."
Kubrick, mon héros.
A travers ce film, le cinéaste nous plonge littéralement dans l'antre de la Première guerre mondiale, ne nous épargnant rien, ni les éclats d'obus, ni les souffrances et la mort. Mais surtout, comme dans chacun de ses films, ce qu'il cherche à nous montrer, c'est la part de vice que chaque homme porte en lui. Même, et surtout, pendant la guerre.
Ses personnages sont toujours très manichéens, il y a les bons, ici le justicier, le colonel Dax, qui se bat pour ses hommes et pour retrouver une certaine forme de justice et d'humanité même pendant la guerre, et les mauvais, ou tout du moins ceux qui ont une part plus importante de noirceur en eux, comme ici le général Mireau, qui envoie ses hommes donner l'assaut à une solide position allemande, sans renfort et avec aucune chance de survie.
Ce film est un film de guerre, mais avant tout un film qui dénonce l'armée et ses rapports sociaux profondément viciés. Un film qui nous touche et nous révolte, (la scène du procès des 3 accusés est juste superbe et nous montre l'absurdité de l'accusation) en pointant les nombreuses injustices de guerre, lancées contre des hommes qui ont donné leur vie pour la France, sans bénéficier d'aucune reconnaissance. Parce que finalement, ceux qui contrôlent la guerre, ceux qui la gèrent, sont ceux qui la connaissent le moins.