Conflits à tous les étages ou l'(Ab)surdité de la guerre
Après Fear and Desire, dont il renie la paternité, Kubrick livre un nouveau film sur l'absurdité de la guerre.
Absurdité à trois niveaux. D'abord intime, devant l'impossible courage d'être un brave soldat lors d'une mission suicidaire, et devant la peur de mourir qui accompagne les poilus des tranchés.
Absurdité hiérarchique, du fait des commandements ne servant qu'à flatter l'ego des officiers, tous coupables, Dax y compris pour avoir cédé au général en première instance, et pour être responsable de ses hommes.
Absurdité de la lutte contre un ennemi aussi humain, innocent, et victime des choix de ses supérieurs que soi-même. Là, c'est la chanson en clôture du film, chantée par une prisonnière allemande qui en témoigne( par l'émotion engendrée chez l'assistance).
A part ça, comme d'hab, Kubrick nous rince l'œil par ses mouvements de caméra. La scène de revue d'effectif menée par Dax avant le combat est mythique.
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