Le deuil est une expérience difficile et la perte d'un proche chamboule votre vie. Quand c'est votre frère, en Israël pendant la guerre civile, la situation est encore plus saugrenue pour nous, spectateurs européens étrangers à cette culture. L'histoire narre le deuil d'une famille avec la mort (naturelle) d'un frère. La nombreuse fratrie se retrouve dans une maison pendant sept jours afin d'accomplir un recueillement comme le veux la coutume. Mais la famille n'est pas aussi soudée qu'elle en a l'air et les tensions entre eux se font rapidement sentir.

Le film n'est pas dénué d'intérêt, se risquant dans un huit clos funèbre reposant sur de longs plans séquences et des longs dialogues tissant de multiples intrigues plus ou moins emmêlés. Mais si l'histoire partait d'une bonne intention, on tombe rapidement dans des scénarios de sitcoms: et vas-y que je te mets de l'adultère, des couples qui se brisent, de la jalousie, de la rancoeur, des histoires de fric, des secrets, etc... Les personnages ne cessent, souvent par égoïsme, de se monter les uns contre les autres. L'histoire manque aussi de rebondissement et d'une fin vraiment concluante.

Les idées de mise en scène et de réalisation ne sont pas mauvaise, mais tombe quelques fois à l'eau à cause d'acteurs trop théâtraux ou d'un soucis de rythmique important. On s'enlise parfois et on regarde sa montre. Malgré tout, la fragmentation de l'espace et les significations spatiales (et leurs influences sur le comportement) apportent au film des qualités certaines sur les volontés des réalisateurs. De plus l'imagerie est réussite puisque la famille parvient à se retrouver lorsque une alerte est lancée. Les visages s'effacent sous les masques à gaz, les corps s'entremêle en une sorte de masse noire compacte et gémissante.

Cependant, malgré les efforts de mise en scène et de réalisation, le film est ennuyant et plutôt fade. C'est dommage, puisque c'est vraiment le scénario qui pêche ici. Les images sont fortes, assez bien filmé et les rapports visuels entre les personnages sont riches d'informations sur eux. Mais ils sont trop banals et leur épopée insipide pour faire de ce film de presque deux heures un bon film. Bisous
Augustin-Prophè
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le 13 nov. 2013

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