Un vrai massacre
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce titre de critique n'a pas de double sens, il s'applique au ton général du film et surtout à la fusillade finale qui vire au carnage avec une tonne de...
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le 23 sept. 2018
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Il paraît que la mode est au remake dans le cinéma. « Les 7 mercenaires » réalisé par Antoine Fuqua apparu dans les salles françaises il y a quelques semaines s’inscrit donc dans cette lignée. Je n’ai vu ni « Les 7 samouraïs » ni la version précédente des « 7 mercenaires ». Je me garderai donc de toute comparaison avec ces deux œuvres. Ainsi, j’ai découvert ce film sans aucun prérequis. La bande-annonce m’avait convaincu d’aller le voir. Le casting, un western et un réalisateur dont j’avais apprécié « Equalizer » étaient suffisamment d’argumenter pour m’immerger dans l’Ouest sauvage américain…
L’histoire s’installe autour de Rose Creek. Cette petite ville au milieu de nulle part est habitée par une petite communauté de fermiers. Mais cette dernière est fortement menacée par les milices de l’industriel Bogue soucieux de mettre la main sur leurs propriétés. Après avoir assisté à l’assassinat de son mari, Emma Cullen décide de ne puis accepter la situation et décide de se mettre en quête de mercenaires pour les protéger. C’est dans ce but qu’elle engage Sam Chisolm et six autres acolytes. Mais ces sept mercenaires auront-ils les ressources pour vaincre plusieurs dizaines de tueurs aguerris. La lutte finale approche…
Le premier plaisir est de nous plonger dans l’univers du western. C’est toujours un plaisir de se trouver dans cette atmosphère sauvage peuplée de cow-boys aux sens de la justice, de l’empathie et de la liberté assez fluctuants. « Les 7 mercenaires » ne dérogent pas à ces règles. Bien au contraire, le film s’inscrit pleinement dans les codes du genre. Certains pourront regretter un excès de classicisme sans subtilité. Personnellement, j’ai adoré revivre l’entrée pleine de tension d’un étranger dans un saloon, les grands discours entre les deux ennemis, les fusillades à la précision digne de Lucky Luke, les mercenaires pourvus de valeurs et d’éthique, la veuve courageuse, etc. Bref, les adeptes de western y trouveront leur compte.
La difficulté d’un tel film est liée à son principal atout : le grand nombre de protagonistes. Comme le titre l’indique, il y a sept mercenaires. Il faut trouver un espace d’expression pour chacun. Au groupe, s’ajoute le méchant et ses sbires ainsi que la jeune villageoise courageuse. Bref, la densité n’est pas facile à gérer. Evidemment chaque membre ne possède pas la même place à la lumière. Sam (Denzel Washington), Josh (Chris Pratt) et Jack (Vincent d’Onofrio) sont les plus indispensables. Les autres apportent leur écot à l’ensemble sans marquer pour autant l’intrigue et le spectateur. Quant au méchant, il reste donc l’ombre de ses prestigieux adversaires. Il est suffisamment antipathique pour justifier l’arrivée des mercenaires mais il souffre de la comparaison. C’est d’ailleurs l’idée de film où la loi du nombre n’est pas nécessairement respectée.
Le scénario est découpé en chapitres bien marqués. Le début met en place les enjeux. Bogue incendie l’église du village, assassine des fermiers… Bref, le méchant est très méchant. La situation est claire. Ensuite, Sam s’engage à aider la veuve Cullen. Ainsi commence la seconde partie qui consiste à partir à la rencontre de chaque membre de la « communauté ». La découverte est sympathique mais traine un petit peu en longueur. En effet, on a hâte de voir ce petit monde à l’œuvre. C’est pourquoi, nous accueillons avec joie l’arrivée des mercenaires sur les terres du conflit. L’humour, le second degré, les surprises et l’action sont alors de sortie pour lancer une bataille qui colle le spectateur au fond de son siège, les yeux plein d’étoiles. Les cow-boys justiciers sont de sortie !
Antoine Fuqua gère avec maestria les scènes d’action. Elles sont spectaculaires et surprenantes. Les batailles au Far West alimentent le cinéma depuis des décennies. Le talent du réalisateur est de faire en sorte que l’impression de « déjà vu » ne nous guette jamais tout en ayant le plaisir de trouver ce qu’on était venu chercher. Ce difficile équilibre est dosé avec maestria par Fuqua qui offre du bonheur pur et sans prétention aux afficionados de l’univers rude des cow-boys. La mise en place peut être parfois perçue comme un petit peu lente. Mais quand la bataille finale démarre, on en a pour notre argent !
Pour conclure, j’ai trouvé ce film plutôt réussi. Il est divertissant et se laisse regarder avec plaisir. La mise en place est un petit peu lente mais le rythme ne cesse de croître pour aboutir à un dénouement digne d’un feu d’artifice. Je pense que les adeptes de western y trouveront leur compte. Evidemment, il ne faut pas à s’attendre à un renouvellement du genre. Il s’agit d’une recette familière qui est cuisinée avec amour et talent…
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Créée
le 27 oct. 2016
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