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Au Mexique, un village de paysans pacifiques est régulièrement pillé par une bande de brutes sans vergogne qui arrivent, se servent, et repartent, sans être gênés le moins du monde. Le chef de ces brigands s'appelle Calvera et est joué par Eli Wallach, que j'ai également vu dans Le Bon, la Brute et le Truand.


Alors qu'un des paysans, excédé par ces pillages, est finalement décédé, et que la bande est repartie aussi vite qu'elle était venue, les villageois s'indignent et cherchent une solution à leur problème : cacher une partie de leur récolte ? oui mais... etc etc. Ils finissent par aller consulter un vieux sage qui vit à l'écart (qui n'est autre que l'homme qui a fondé le village), et celui-ci leur répond qu'il faut se battre.


Et, alors que trois hommes du village cherchent des armes à la frontière avec les Etats-Unis, ils sont témoins d'une scène pas banale qui les conduit à se présenter devant un certain Chris (Yul Brynner), qui finit par accepter de les aider.


On arrive alors à la partie du film qui narre comment 7 hommes vont s'unir pour défendre un petit village qui leur est totalement étranger, avec pour chacun leurs propres motivations...


Dans ce film, j'ai beaucoup aimé les particularités de chacun des sept mercenaires, ainsi que les bribes d'informations qu'on a sur chacun d'entre eux, au fur et à mesure de l'histoire, et qui ont fait que je me suis attaché à eux.


Ensuite, on arrive à la partie où nos 7 mercenaires vont organiser la défense du village et entraîner les villageois, puis c'est le retour de Calvera et ses sbires, qui décident de se repentir et de cultiver à leur tour la terre.


Hi hi, non bon en fait ça commence à pétarader, et on peut voir à l’œuvre nos 7 mercenaires, qui mettent leur talents de tueurs au service d'un village de paysans, pour que ceux-ci puissent vivre en paix. Très noble tâche. Et très dangereuse. Et moi de commencer à me demander qui va mourir mais ce qui est surtout intéressant, c'est comment ceux des 7 mercenaires qui meurent sont morts, car il y a notamment


Bernardo qui meurt un peu bêtement à cause de trois enfants du village qui l'avaient pris en affection, mais surtout : ces trois garçons sont là, auprès de lui, au moment où il rend son dernier souffle, à dire son nom, lui qui les a grondé de traiter leurs propres pères de lâches et qui leur a avoué se penser moins courageux que leurs pères à eux, ces pères mèmes qui cultivent la terre du matin au soir, avec la responsabilité d'une famille. Bref, il est mort en paix auprès d'enfants, lui qui n'en a jamais eu.


La condition de vie de ces mercenaires qui vivent de la gâchette revient plusieurs fois dans le film. Avec ce regret qu'ils ont d'avoir choisi une vie trépidante certes, mais sans attaches, sans femme, sans enfants, sans maison fixe. Je trouve ça très intéressant.


Il y a aussi


un mercenaire dont je ne connais pas le nom et qui meurt après avoir affronté ses démons intérieurs, lui qui fait des cauchemars faute d'avoir tué trop d'hommes, et qui n'est venu au village que pour fuir car c'est un déserteur. Ce n'est qu'à la fin, à partir du moment où il dit quelque chose comme :" Je me le dois à moi-même", et qu'il décide d'accompagner Chris, puis qu'il parvient à surmonter sa hantise du combat et qu'il tue des bandits en faisant irruption dans une pièce (libérant par la même quelques villageois gardés sous surveillance qui peuvent aller prêter main-forte à Chris), qu'il atteint lui aussi la paix, malgré une balle venue d'on ne sait où qui lui porte le coup fatal.
Et il y a ce mercenaire avide qui a toujours cru qu'il y avait une histoire de trésor caché, (c'est la seule raison pour laquelle il pris part à l'aventure) qui revient pour Chris alors qu'il avait décidé de ne pas retourner se battre. Il est mort pour son ami, et c'est beau.
Ces trois mercenaires ont eu je pense une forme de rédemption en participant à cette aventure.


Malgré des pertes chez nos héros donc, le village est enfin libéré du joug de ses oppresseurs, et j'ai retenu cette phrase du vieux sage qui dit :



Seuls les fermiers ont gagné.



Et j'ai particulièrement aimé ceci à la fin :


Le plus jeune des mercenaires finit par rester au village, car il a trouvé l'amour auprès d'une villageoise, lui qui vient lui-même d'une famille de paysans, et malgré qu'il disait plus tôt qu'il suivrait Chris et les autres partout où ils iraient et que rien ne pourrait l'en empêcher... Mais Chris a bien vu au moment de partir qu'il y avait quelque chose entre le jeune mercenaire et la villageoise, et alors qu'il venait de dire adieu aux villageois, il a dit adieu au jeune mercenaire, en quelque sorte pour le bénir si je puis dire, pour l'approuver, en tant que chef charismatique des 7 mercenaires. Le jeune mercenaire reste donc, et il a trouvé l'amour. Je rajouterai que c'est ce qu'aucun des autres mercenaires n'a trouvé.


Et Chris de confirmer :



Seuls les fermiers ont gagné.



Voilà c'est la fin de cette critique sur "Les 7 Mercenaires", de John Sturges, sorti en 1960. Le film passait à la télé donc, vu qu'un remake était sorti la veille, j'ai voulu regarder. A bientôt peut-être pour mon avis sur la version 2016 d'Antoine Fuqua.

MarcRaharolahy
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le 30 sept. 2016

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Marc Raharolahy

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