Le maître Akira Kurosawa est aux commandes de ce film de sabres épique de plus de trois heures. La pauvreté, la guerre, la transmission d'un savoir, ainsi qu'un certain nombre de valeurs sont de la partie. J'aurais pu vous parler du sosie de Luis Rego, de celui de Morgan Freeman (version asiatique), ou encore de celui de C.S. Lee (Mazuka dans "Dexter"), mais je laisserai cette analyse approfondie à des gens plus qualifiés que moi.
ET AU MILLET COULE UNE RIZIERE
Las d'être pillés en céréales et autres denrées, les habitants d'un petit village recrutent un groupe de Samouraïs en échange de quelques repas. Ils espèrent ainsi se protéger et venir à bout des brigands. Mise en place de la "Dream Team" par son meneur, entraînement des villageois, étude et préparation du terrain, stratégie militaire, autant dire que le programme est chargé.
VADE RETRO, KATANAS !
Quitte à s'entourer de talents, le grand Akira ratisse large. Il a donc le chanbara du choix: Takashi Shimura, Daisuke Katô, Yoshio Inaba, Isao Kimura, Seiji Miyaguchi, mais surtout, l'énorme, que dis-je, le gigantesque Toshirô Mifune. Le voir faire étalage de sa folie est un pur régal, il est l'électron libre du groupe, le clown aussi, parfois involontairement.
DEROUILLE EDO
Les combats se concentrent sur la deuxième moitié du film. Ils n'entravent pas le déroulement du récit, et sont montrés sans chorégraphie ultra millimétrée. Kuro sait que sur un champ de bataille, c'est sale et pas toujours calculé. Il n'est pas (Mifu)né de la dernière pluie le bougre. Sous des trombes d'eau, dans la boue, que ce soit avec les quelques armes à feu, au katana, ou encore au bâton, tous les moyens sont bons pour occire une quarantaine de voleurs.
Considéré par beaucoup comme LE chef d'oeuvre d'Akira Kurosawa, "Les Sept Samouraïs" est à voir une fois, afin d'avoir un véritable aperçu du génie du réalisateur japonais. Au moins comme ça seppuku plus facile d'en parler...