Les Sept Samouraïs permettent de relativiser la qualité des autres films d'action/aventure, parce que faire quelque chose d'aussi beau et fort sur 3h27, c'est quand même incroyable.
Il ne faut pas exagérer, je n'ai pas trouvé le film captivant, mais les péripéties et le rythme efficace permettent de ne pas laisser l'ennui s'installer. L'idée de faire ressentir au spectateur la même attente que les villageois au début du film est très bonne. On espère que les paysans envoyés à la ville vont trouver de l'aide, on est avec eux. Et de la même manière, on est avec les samouraïs, on ressent l'entente qui se développe, la confiance aussi, l'esprit d'équipe qui prend forme... Au final, cela contribue grandement à l'ampleur de l'attaque du village, qui en plus d'être bien filmée est parfaitement jouée (j'ai découvert Toshirō Mifune, qui je vais suivre avec attention).
Le reste du film est le portrait d'une époque, un portrait brut d'une société japonaise qui était plongée dans l'insécurité. On peut constater le quotidien difficile des paysans, leur vie dans la pauvreté, la peur des bandits... mais aussi dans la nature ! Et là franchement, chapeau Mr Kurosawa... Que ce soit un cours d'eau, la pluie, un champ de fleurs ou bien des travailleurs qui marche dans la boue, le réalisateur rend ça sublime avec un plan fixe et du noir et blanc, comme si c'était simple !
Les Sept Samouraïs est une plongée en apnée dans le Japon médiéval, qui raconte une belle histoire, brillamment interprétée et mise en scène. Une réussite absolue.