Le film suit plusieurs soldats tout juste arrivés d'Angleterre lors de l'insurrection communiste en Malaisie au début des années 1950. Ceux-ci sont clairement inexpérimentés, pensant plus à prendre du bon temps qu'à sentir le vent tourner.
Sorti de manière très confidentielle en France, Les soldats vierges est tiré d'un roman éponyme où, à la manière de M.A.S.H. ou plus tard de Jarhead, on montre plus l'avant-guerre que les combats à proprement parler. L'attente, les entrainements, les amitiés viriles, et les amours qui passent soit par la visite de prostituées malaisiennes ou un des troufions, joué par Hywel Bennett, qui a un coup de foudre pour la fille de son sergent.
Il en résulte un film d'une grande liberté, avec d'ailleurs de la nudité masculine, où on voit clairement que ce sont des jeunes homes qui ne sont pas formés ni adaptés pour la guerre, car durant le dernier acte, lors du soulèvement de la population malaisienne, ils sont complètement perdus. D'où l'affiche qui résume bien la chose à savoir qu'ils sont démunis.
On a notamment une scène d'un humour assez noir où ces soldats, pour tromper leur ennui, vont jouer au foot sur la plage. Sauf que l'un d'entre eux, au moment de taper sur le ballon, marche sur une mine, et tue plusieurs personnes à la ronde, ce qui aurait été visible dans le film d'Altman, d'ailleurs sorti à la même époque.
Le film souffre peut-être d'un manque de liant, excepté Hywel Bennett et ses chroniques amoureuses, mais Virgin Soldiers est clairement un Ovni dans le paysage cinématographique anglais de l'époque. Pour l'anecdote, il est surtout connu aujourd'hui pour avoir proposé le tout premier rôle au cinéma d'un certain David Bowie, mais il faut avoir des yeux bioniques si vous ne voulez pas le rater...