La sortie de ce film au cinéma se comprend dans le contexte olympique de l'été. Et c'est un bon calcul. Derrière nos hourras chauvins, nos conseils aux athlètes le cul dans le fauteuil, nos enthousiasmes pour des sports méconnus, se trament en coulisse des années de travail pour ceux qui nous divertissent.
Julien Faraut ne mise pas sur le spectaculaire, il mène son documentaire dans une cohérence scénique, assez classique, qui met en regard la répétition du travail d'usine et l'automatisation des gestes sportifs. La réalisation n'est cependant pas dépourvue de liberté, grâce à l'usage de la musique (d'un too much réjouissant) et de plans séquences circulaires autour de vieilles dames. Difficile de s'ennuyer, alors même que le propos n'est pas révolutionnaire. On sent que le réalisateur a pris plaisir à sa création, et c'est assez rare pour être notifié.
Hâte de voir le doc de lui sur le handisport ou les échecs !