Bien vs Mal
J'aime bien le petit Ralph. Je n'ai pas encore tout vu de son œuvre, je n'ai pas vu ce qui était considéré comme son chef d'œuvre, mais j'ai un net aperçu de ce dont il est capable. Sa force, c'est...
Par
le 5 févr. 2014
7 j'aime
5
De Ralph Baskhi, on connait surtout sa version animée du Seigneur des Anneaux réalisée une vingtaine d’années avant que Peter Jackson ne se penche sur l’œuvre de Tolkien. Le reste de la filmographie de Bakshi est plus méconnue et relève plus du fantasme cinéphilique de part la rareté du film, comme tant d’autres l’on connu, que d’une réelle connaissance de son œuvre. Après avoir signé une série de films tous aussi provocateur que les autres, de Fritz The Cat à Coonskin que les Black Panthers feront interdire, Bakshi veut s’attaquer à un projet totalement différent : un dessin animé familial, que les enfants pourraient voir, histoire de montrer à Disney ce que l’on peut faire.
Sous l’influence de l’heroic fantasy, il signe un film qui préfigure l’univers Tolkiennien qu’il mettra en scène dans son opus suivant. L’histoire se situe dans un monde apocalyptique ou des mutants peuplent différentes planètes et où deux frères magiciens se livrent une bataille pour la suprématie. Le film est une charge politique féroce où le camp du mal, mené par le charismatique sorcier maléfique Blackwolf (qui s’impose en quelques scènes comme un des meilleurs méchants du cinéma d’animation et l’un des plus charismatiques) exhume des bandes de films de propagandes nazis pour endoctriner ses troupes et effrayé ses adversaires. De l’autre côté, le camp du bien semble mal parti avec Avatar, jumeau de BlackWolf, plus attiré par l’affriolante demoiselle qui le cotoie que par sa mission de sauver l’humanité du joug de son frère. Baignant dans une folie propre aux années 70, Wizards ne ressemblent tout simplement à rien d’autre. Bakshi expérimente sans cesse les façons de raconter son histoire de la prise de vue réelle à la stroboscopie, technique récurrente dans son Œuvre : voir les scènes d’introduction où l’histoire de BlackWolf et Avatar est racontée ainsi que les nombreux décors pas si éloignés des dessins de Giger. Seul point faible, le film semble beaucoup trop court, à l’image de beaucoup de productions Disney et qui ressemble encore trop souvent à une juxtaposition de scénettes notamment en raison d’une fin beaucoup trop rapide. On notera la présence au casting voix de Mark Hamill, ironie quand on sait que c’est Star Wars qui, sortant quelques semaines plus tard, chassera Wizards des écrans américains. Incroyable que la Fox est pu produire ça.
Au final, un film unique, décalé, qui ravira tout les amateurs d’OFNI (Objets Filmiques Non Identifiés).
http://www.bekindreview.fr/forum/archives2011/mes-critiques-en-2011-t3737-45.html#p408859
Créée
le 17 sept. 2015
Critique lue 895 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Les Sorciers de la guerre
J'aime bien le petit Ralph. Je n'ai pas encore tout vu de son œuvre, je n'ai pas vu ce qui était considéré comme son chef d'œuvre, mais j'ai un net aperçu de ce dont il est capable. Sa force, c'est...
Par
le 5 févr. 2014
7 j'aime
5
Ralph Bakshi dispose d'une certaine réputation suite à ses adaptations de Fritz le chat et du Seigneur des Anneaux. La vision de ces "Sorciers de la guerre" va juste retarder leur visionnage jusqu'à...
Par
le 17 juin 2014
6 j'aime
1
Je ne le répétèrai jamais assez, l'animation ne se résume pas qu'à des productions pour enfants. Certes, il y a des films qui peuvent autant parler aux adultes qu'aux enfants, et il y en a qui ne...
le 22 nov. 2023
4 j'aime
3
Du même critique
Les visions successives ne semblent pas porter préjudice à l'enthousiasme que l'on ressent devant le génial film de Stephan Elliot. Pourtant, avec son exubérance et son overdose de musique disco, le...
Par
le 27 oct. 2014
14 j'aime
1
Nombreux sont les films a avoir traité de la solitude, de l'errance propre aux grandes métropoles. Mais peu arrivent à trouver le chemin pour traiter ce sujet avec toute l'élégance, la délicatesse et...
Par
le 21 oct. 2014
10 j'aime
2
Quasiment invisible en France, où il ne fût d'ailleurs jamais exploité malgré sa présentation à Avoriaz en 1975, La Belladone de la tristesse (autrefois « La Sorcière ») constitue une expérience à...
Par
le 28 janv. 2015
10 j'aime