Critique de Les Sultans par Blockhead
Cette comédie dramatique franco-italienne à la distribution savoureuse dresse un portrait doux-amer des séducteurs quadragénaires impénitents.
Par
le 16 oct. 2014
Un homme marié, passant la soirée en boîte de nuit avec sa fille qui a une confidence à lui faire, fausse compagnie à sa maitresse, laquelle se morfond.
De mon point de vue, les sultans signifient simplement des hommes dont la séduction tient les femmes sous leur emprise.
On ne peut pas dire que Delannoy trahit le roman de Christine de Rivoyre: la romancière est elle-même à l'adaptation et aux dialogues. Reste juste à savoir si le film est plus nul que le roman, que je n'ai pas lu et dont je doute qu'il mérite d'être lu..
Delannoy tourne une comédie sentimentale niaise et fadasse, d'un humour hors d'äge; on y cherche en vain un point de vue personnel, des considérations originales sur le couple, des bons mots au féminin, ceux de l'autrice évidemment. Rien de tout cela, et Gina Lollobrigida conclut même en se demandant si les femmes et les hommes sont compatibles. Ebouriffant!
En vérité, tout est nul, des décors et costumes qui rappellent les séries américaines de la même période à l'interprétation sur le mode d'une fantaisie balourde, tout particulièrement de Louis Jourdan, en bourgeois souriant et paternaliste, et de Gina Lollobrigida, coproduction oblige, en amante jalouse et torturée.
Les deux, qui n'ont en définitive qu'une scène en commun, sont mal dirigés -Gina cabotine sans conviction- par un Delannoy aux abonnés absents, sans la moindre idée de mise en scène, qui signe un de ses pires films.
Les personnages sont ceux d'un médiocre vaudeville; ils n'ont pas la moindre authenticité, suggèrent des préoccupations féminines tout à fait communes, c'est-à-dire sans une idée féministe qui aurait pu singulariser le sujet.
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Créée
le 21 déc. 2024
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