Denis Ménochet est-il en train de créer son propre DMU ? (*Denis Ménochet Cinematic Universe). Dans As Bestas, l’acteur français faisait face à l’altérité de deux frangins espagnols dans la campagne galicienne dans un thriller fiévreux et irrespirable. Et la fièvre de se poursuivre avec Les Survivants : une course poursuite glaçante (au propre comme au figuré) dans laquelle l’acteur se retrouve pourchassé par des extrémistes italiens cependant qu’il aide une migrante Afghane à passer la frontière transalpine.
Présenté grossièrement, l’action se résume surtout à : Denis Ménochet marche dans la neige pendant une heure et demie sans dire grand-chose. Heureusement, Guillaume Renusson sait comment tirer parti de la physicalité de son acteur de tête pour emplir le cadre. Et sait aussi faire monter la tension dans les moments-clés. C’est tout ce qu’on attend d’un film comme Les Survivants, funambule impeccable entre machine à suspense et terrain d’expression politique.