Il paraît que c'est un film post-apocalyptique. Il y a eu une explosion de centrale nucléaire, ou une bombe larguée, un truc du genre. (C'est peut-être dit dans les premières minutes que je n'ai pas vues.) En fait, c'est surtout un prétexte pour pas se faire chier avec une ribambelle d'acteurs secondaires : là, on a trois personnes perdues sur un lopin de terre pas (trop) contaminé au milieu de nulle part, et un chien. Enfin, parfois il y a un chien, et puis parfois plus. Et puis il réapparaît soudain. Et puis il redisparaît. Bref, le chien, on s'en fout.
Comme dans tout trio, surtout quand il y a deux hommes et une femme, et a fortiori quand l'absence de représentants de notre espèce poussent les hormones à être en chien (ah non, pas de chien on a dit !) au moindre signal, ça forme bien vite un triangle amoureux.
Voilà, le film est résumé. Il n'y a rien de plus. Le triangle amoureux est élagué, on n'en garde que l'essence, avec plein de regards et de sous-entendus et de non-dits, et on coupe dans le reste : il ne faut rien laisser d'autre. Ah ! si, j'oubliais quelques références à Dieu, sans quoi le tableau ne serait pas complet.
Au niveau de la mise en scène, les regards appuyés sont donc légion, entre deux scènes au symbolisme esquissé. (Mais esquissé comme un moustique écrasé par un éléphant : avec finesse.) Ca doit être au cas où on n'aurait pas compris ce qui se tramait entre ces trois-là. Oui, ça doit être ça.
Et puis à la fin... La quoi ? F... Fin ? Oups ! C'est donc ça que le scénariste a oublié.
Mais bien sûr ! Je savais bien que j'avais oublié quelque chose, mais je n'arrivais pas à remettre le doigt dessus !