Quand trop de burlesque tue le burlesque... Les Tontons Farceurs avait tout pour faire rire aux éclats les spectateurs : une petite fille charmante, une histoire d'héritage qui attire les tontons aux dents longues, et bien sûr Jerry Lewis, survolté dans tous les rôles de tontons qu'il endosse. Mais justement, "survolté", il l'est un peu trop, et l'on préférera de loin la prestation touchante et plus en retenue du rôle du chauffeur (le personnage qui rafle toute notre affection en un clin-d’œil). D'ailleurs, la fin qui concerne ce chauffeur est mignonne à souhait, et on se prend même un instant à fondre pour le duo final... Les sketches très diversifiés de chaque tonton loufoque rencontré sont malheureusement trop caricaturaux, les mimiques sont beaucoup trop exagérées et les gags trop répétitifs par moments pour vraiment faire de ce film un bon Jerry Lewis... Il a fait mieux ailleurs. Mais certains gags qui sont des reprises ou des références cinéphiles à d'anciennes comédies marchent bien tout de même. Si l'on ne s'ennuie pas devant Les Tontons Farceurs, on ne peut pas dire que l'on accroche à fond à la farce extrême que nous offre par moments un Jerry Lewis qui n'est convaincant que dans son rôle de chauffeur doux et timide... La fin reste mignonne.