Carné a passé sa meilleure époque, l’époque Prévert… il termine sa carrière (même s’il ne le sait pas encore) avec quelques tentatives, certaines honorables, d’autres moins ! Celle-là est à classer dans la première catégorie. C’est le roman d’une jeunesse désabusée, comme toutes les jeunesses, et qui croit qu’elle est la première à l’être, comme toutes les jeunesses aussi. Laurent Terzieff est très bien en cynique trop gros pour être vrai mais Pascale Petit n’a malheureusement pas la carrure de son emploi de femme fatale et Jacques Charrier traîne son allure de nounours débonnaire tout au long de cette histoire que l’on sait d’emblée vouée à finir dans le malheur. Un bon portrait d’une époque, celle où les jeunes disaient : « Formidable ! »