Dix-neuf ans après le succès cinématographique des ...Trois Frères, on pouvait imaginer le trio des losers ayant éventuellement évolué, chacun des personnages devenu peut-être père de famille, sorti de leur misère satirique commune pour nous emmener vers une autre péripétie inédite de leur vie. D'ailleurs, un titre comme Les Trois Pères avait été évoqué à une période donnée d'après un article oublié depuis, ou lors d'une émission télévisée programmée en première partie de soirée sur on ne sait plus quelle chaîne.
Au lieu d'une évolution espérée dans ce retour attendu, le trio Campan-Bourdon-Légitimus a préféré le copié-collé. Et c'est fort dommage. Les acteurs se remettent dans la peau de leurs personnages qui sont restés de pauvres types, vieillis mais restés à un même stade de niveau social et d'état d'esprit. La course aux pépètes est récidivée parce que leur mère respective n'était qu'une chaudasse irresponsable, ce que la fin du film confirmera une fois de plus.
Il y a une séquence avec de la consommation de drogue, une autre avec une famille bourgeoise menée par un père beauf et raciste, le notaire Maître Larieux est remplacé par Maître Vaselin (nom moins subtil). Il y a quelques variations (comme avec la jeune beurette), certes, mais noyées dans un déjà vu (sauf pour des cinéphiles qui ne connaissaient pas le premier film de 1995).
Bref, les anciens Inconnus servent un plat réchauffé mais qui a perdu de sa saveur et fait malheureusement état d'une tiédeur devenue évidente. Ou lourdeur, c'est selon ...