Joseph Turner est un écrivain raté qui lit des bouquins pour le compte de la CIA, à l'American Literary Historical Society en plein cœur de New York. Avec ses collègues, il traque d'éventuels plans secrets qui seraient dissimulés dans ses lectures. Un jour qu'on qualifiera de pourri, il revient du snack avec le déjeuner, mais horreur, il découvre ses six collègues morts assassinés. Il cède à la panique et court vers une cabine téléphonique pour appeler l'agence. Problème, il ne connaît pas son chef et devient complétement parano.
Les 3 Jours du Condor a subi de plein fouet l'outrage du temps. On peine à comprendre l'intrigue. Il faut dire que le scénario laisse tomber toute vraisemblance à la seconde où l'on voit le standard de la CIA, récupéré d'une scène de Star Trek. Vient se greffer une histoire d'amour entre les deux icônes hollywoodiennes, Robert Redford et Faye Dunaway, qui nous laisse aussi froid que les photos d'arbres au mois de novembre, tant elle nous semble complétement superficielle et hors de propos. La conclusion, peut-être effrayante en 1975 :
L'état est parfois floué par ses propres institutions
parait aujourd'hui bien fadasse. Seule la réalisation soignée de Pollack pourra vous retenir jusqu'à la fin.