Paul W.S. Anderson, qui une époque sut ce qu'était le divertissement, a complètement chuté depuis son dernier Resident Evil qui atteignait le fond des abysses et révélait un merdier imaginatif, ou plutôt dénué d'imagination, tentant de copier les copains tout en y ajoutant des CGI foireux.
C'est dans cette continuité que Les Trois Mousquetaires va, cumulant à peu près tout ce qui est nécessaire pour faire un navet.
Faire un film de capes et d'épées modernisé c'est bien, mais quitte à y aller à fond, conservons les capes, et virons les épées, on va se démerder pour foutre des explosions et des bullet-times partout et faire slalomer Milla Jovovich entre les balles, parce que c'est ce que tu veux cher spectateur, vu que tu continues à aller en salles voir ses films.
Touche Milla inévitable, les costumes, qui sont vomitifs, et à l'image des décors, complètement anachroniques, probablement pour aller de paire avec les effets-spéciaux, eux-aussi anachroniques, car étant pour la plupart allègrement ratés.
Bref, Les Trois Mousquetaires montre où sont les limites d'Anderson. Soit son couple va mal, soit il est sous Prozac et n'arrive plus à se concentrer et trouver des conneries capables de nous faire jubiler comme dans Mortal Kombat.
C'est long, trop mou, la majorité des scènes sont du déjà-vu ressorti de Resident Evil Afterlife, dont la plupart ne sont là que pour faire virevolter Milla.
Le casting au complet est mal exploité, d'Artagnan a l'air d'une pucelle, Milla reste égale à elle-même, Ray Stevenson se limite à de vagues grognements, et Christoph Waltz, qui aurait pu faire un formidable Richelieu, n'a le droit qu'à quelques répliques insipides.
Anderson a voulu moderniser les mousquetaires, mais il s'est tellement planté qu'il a réussi à retomber plus bas que l'Homme au masque de fer (celui avec Di Caprio).
Pour conclure, à moins de n'avoir jamais entendu parler d'Alexandre Dumas ou Gene Kelly (qui doit se retourner dans sa tombe de voir un émo à la con reprendre son rôle), vous n'aurez aucun intérêt à regarder cette bobine qui n'est qu'une succession de scènes semblant être dépourvues d'ordre.
Mention spéciale pour l'utilisation loupée des bateaux volants. On aurait pu avoir le droit à une belle scène d'action avec un minimum de stratégie façon Skies of Arcadia, mais au lieu de ça Anderson préfère tout simplement un crash et une méga explosion. Shit.