Les Trois Visages de la peur est la contribution de Mario Bava à la mode des films à sketchs. Ici pas de liens entre les histoires. Enfin... c'est tellement ridicule et court qu'on va le passer sous silence.
Par contre au niveau des sketchs c'est globalement réussi. Les Trois Visages de la Peur est très intéressant pour les fans du réalisateur car il est à une sorte de croisé des chemins pour le cinéaste. La première partie annonce en effet ses œuvres à venir, se tournant vers le giallo tandis que les deux autres semblent être une rétrospective des ses films gothiques antérieurs.
Le premier film et le dernier sont ceux qui m'ont le plus plu. Celui du milieu n'est pas forcement mauvais mais trop classique et m'a paru avoir des longueurs... Pour ce qui est du dernier, on ne peut faire plus ballot au niveau de l'histoire, mais visuellement c'est très réussi, très beau. D'ailleurs en le regardant on ne peut que faire le parallèle avec Suspiria et surtout Inferno, Argento semblant avoir poussé à l’extrême le travail sur la lumière et les couleurs amorcé dans cette partie du film de (son maître) Bava.
Si il n'y a pas d'articulations entre les films, prit séparément ils sont en tout cas plus intéressants que ce que nous propose Le train des épouvantes, autre film à sketchs horrifique de cette époque.