Trois sketchs autour de la peur par Mario Bava, considéré comme le grand maître du cinéma italien ; le premier qui a l'allure d'un giallo, les deux suivants qui sont fantastiques... A noter au casting le grand Boris Karloff qui introduit le premier sketch, joue dans le second et termine le film sur une scène bizarrement amusante par rapport au reste dominé par une atmosphère pesante... Mais bon, au fond c'est vrai que c'est juste du cinéma...
Le téléphone
Une escort-girl reçoit le coup de téléphone d'une personne qui épie ses moindres faits et gestes et qui annonce qu'il va la tuer...
Bonjour l'angoisse dans ce mini-giallo qui accumule les rebondissements avec une efficacité indéniable et un rythme sans le moindre temps mort. Avec en prime l'ultra-canon Michèle Mercier qui joue le rôle principal et un sous-entendu de romance lesbienne (ce qui était audacieux pour l'époque !!!).
Les Wurdalaks
Une lande sinistre et des vampires, quelle personne saine d'esprit irait dans un coin aussi peu sûr surtout la nuit. Ben le protagoniste...
Dans tout film à sketchs, il y a un maillon faible et c'est celui-ci. Malgré Boris Karloff, l'ensemble met beaucoup trop de temps à se mettre en place, le déroulement est trop téléphoné et le jeu des autres acteurs est trop excessif pour que ça ne soit pas autre chose que barbant.
La goutte d'eau
Une infirmière chargée de préparer le corps d'une vieille comtesse riche pour une mise en bière va voler une bague à la défunte... Elle va vite très fortement le regretter...
Bava avec des cadres bien ajustés, un soin dans les couleurs, des apparitions qui ne manquent pas de faire bondir, des maquillages horribles, et un aspect sonore à base de gouttes d'eau réussit un petit bijou d'angoisse bien glauque.