Exploiter le décalage des pauvres face aux riches pouvait largement donner des situations burlesques, mais pour se servir de cette toile de fond il faut savoir être capable d'utiliser ce décalage. Le nord de la France est bien connu pour être le lieu qui regroupe tout les débiles du pays. Comment ça c'est pas vrai? Oliver Baroux et ses auteurs vont vous montrer que c'est le cas avec les Tuche, un film dans lequel ils dressent un portait de famille de beaufs en allant dans la facilité des situations et des répliques comiques. Enfin d'ailleurs peut on qualifier de comiques des répliques comme des frites, des frites? Le niveau général baisse et c'est bien logique que le cinéma suive, car comment expliquer le succès d'un tel rien. Tout ça est bien plat ça pourrait peut être être drôle si Baroux (n'en était pas l'auteur) avait poussé ses personnages jusqu'au bout la caricature, dans une espèce d'humour vache. Comme dans affreux, sales et méchants. Mais non il ne va pas le faire pour ne pas être justement accusé de tirer sur ces prolos. Ce sont des beaufs oui, mais ils sont gentils, ils ont le cœur sur la main les beaufs c'est l'essentiel après tout. Et puis après le succès rencontré en salle par les chti's il ne fallait pas froisser ce public nordiste qui s'il se retrouvait là dedans pouvait potentiellement faire un succès monstre. Jean-Paul Rouve joue le même personnage que lorsqu’il faisait ses sketchs avec ses amis les robins des bois, il nous refait le gars de radio bière foot, bon il le tient, mais c'est Baroux qui ne sait pas exploiter ces personnages de beaufs. Et cette histoire mais qu'est ce qu'elle convenue et pauvre, le petit (coin coin attention c'est une blague car il se nomme Donald) dernier se trouve être un génie, car c'est bien connu moins plus moins ça fait plus. Enfin il faut dire que quand on voit le scénaristes qui ont bossés là dessus il ne faut pas attendre des miracles. Les plus gros beaufs ne se trouvent pas devant la caméra mais derrière.