Jeff Tuche est le personnage vers lequel s'axe Barroux pour planter son histoire. Enfin histoire, on ne peut pas vraiment dire qu'il y en ait une. La situation consiste simplement à propulser ce père de famille à la tête de l’état français, les autres membres de la famille sont totalement accessoires. Mamie Suze n'a aucune utilité, l'équipe de Baroux pense avoir un personnage décalé en la faisant écouter du métal et en lui faisant faire des doigts à tout bout de champ. Ils pensent aussi que de la faire baragouiner dans un langage incompréhensible en sous-titrant les insanités qu'elle dit est une chose drôle. C'est juste le témoin du niveau pathétiquement mauvais d'inspiration dont font preuve les scénaristes de cette saga. L'utilisation d'une personne âgée à qui l'on attribue les attitudes d'une ados rock'n'roll, c'est d'un cliché et d'un banal. C'est si idiot que l'on penserait la chose pensée par des publicitaires qui veulent donner un esprit rebelle à une marque de bagnoles haut de gamme. Coin-coin ne sert à rien, d'ailleurs il n'est quasiment pas présent dans ce numéro, Wilfried est totalement débile et aucune situation créée autour de ce personnage n'est drôle. Le seul qui s'en sort est Rouve avec son personnage Jeff. Certes l'humour ne vole pas très haut, il est même au ras du sol, mais quelques toutes petites choses amuses de-ci de-là, ce qui n'était pas la cas des deux premiers films. Ce n'est pas la franche rigolade, c'est débile, mais pas un débile original et innovant comme on le retrouve dans certaines comédies américaines, non, c'est basique et pauvre. Baroux trouve le moyen de se foutre de la gueule des pièces de boulevard, avec une pièce qui a pour titre, toc, toc, c'est qui? Se foutre de la médiocrité de ce style de théâtre c'est bien, mais il faut savoir faire mieux et ne pas être au même niveau que ce que l'on moque. Hors Baroux fait un cinéma aussi facile que l'est ce théâtre bas de gamme et pauvre.