Les Vécés étaient fermés de l'intérieur par Boubakar
Premier film de Patrice Leconte, c'est du n'importe quoi absolu ! Toute l'intrigue consiste à savoir qui a tué un homme se trouvant dans ses toilettes, sachant que celles-ci étaient fermés de l'intérieur, et pour cela, les personnages de Rochefort et Coluche vont faire une enquête découpée en plusieurs petites séquences. On passe d'un club de boxe improbable à une crique où l'on voit Danièle Evenou en pute bretonne tapinant près des falaises, sans oublier un manoir où l'on peut voir deux jumelles valser à poil sans aucune raison.
D'ailleurs, l'une des caractéristiques du film est que l'on voit plusieurs femmes à poil, mais sans aucune raison (à un moment, le duo va prendre le train, et sur le siège en face d'eux, ils tombent sur une femme totalement nue, comme si de rien n'était. ) autre que le sentiment de n'importe quoi qui règne dans ce film, qui est une grosse parodie des films policiers des années 50, avec les codes du genre (à chaque nouvel indice, on voit un plan de journal tourner sur lui-même, il y a plusieurs plans de transparence quand ils conduisent mais détournés de façon comique) toujours parodiés, avec un commissaire taciturne et un assistant, Coluche, qui ne comprend jamais rien à l'histoire.
Très "Gotlib" dans l'esprit (il en est le co-scénariste), le film est assez sympa, quoique assez maladroit par moments, et souffrant d'un manque de rythme évident (les plans sont parfois longs), et Rochefort est assez mauvais, faisant le minimum syndical (à part un moment où il continue l'enquête tout seul, oubliant le personnage de Coluche pendant quelques minutes). Par contre, Coluche est assez drôle, très "parisien" dans son phrasé, et jouant assez bien les assistants débiles jusqu'au bout.
En voyant ce film, difficile de voir ce que sera la future carrière de Leconte, mais ça reste très sympathique, bien qu'un peu bancal.