Je vais faire le gros pompeux bien gras pour introduire mon texte en citant Blaise Pascal (après recherche internet, fait pas déconner) qui en son temps évoquait le divertissement en ces termes : "La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement et c'est pourtant la plus grande de nos misères".
L'équipe du Palmashow et son trio de scénariste composé de Jonathan Barré à la réalisation et Grégoire Ludig et David Marsais s'attaque au monde détraqué de la télévision et du divertissement qui constitue une part importante de son business. Caricature assumée et satire parodique savemment pensée, Les vedettes est une histoire plus subtile qu'elle n'y paraît.
De fait, le spectateur ne se moque jamais de ces deux extravagants sincères aux expressions bovine. On rit avec eux de leur perception de la vie et du détachement qu'ils ont du cynisme méprisant les candidats et les téléspectateurs par les dirigeants de la branche divertissement du milieu. On s'afflige de la façon dont ils sont exploités, mais on s'amuse surtout de leur allure singulière à ne rien en avoir à foutre. En résulte un humour rare, frais et là aussi empreint d'une fougueuse délicatesse.
Cette représentation équivoque du cirque médiatique au travers de l'interprétation lunaire de David Marsais et Grégoire Ludig, se retrouve dans la maîtrise de l'art gaguesque du second plan. Le détachement naïf de son exécution dont on ne fait pas toujours attention, renforce des situations et des dialogues déjà très drôles pour peu que l'on soit sensible à cet humour. De plus, l'écriture s'épanouit dans des moments de grâce burlesque, à l'image de ce merveilleux Besoin de chanter, clip cabotin de Simplement Dan qui n'a d'égale que l'intense et l'énergique pureté de sa mise en chantier.
Les vedettes est une comédie sérieuse qui respire l'amour de cet art délicat et qui est servie par des personnages/comédiens attachants et excentriques, mais toujours ancrés dans la réalité. Une belle réussite du Palmashow.