Six ans après la formidable Folle Histoire de Max et Léon, on était impatient de revoir le Palmashow sur grand écran tant leur premier film avait été une chouette réussite. Le duo et leur réalisateur Jonathan Barré reviennent avec une comédie plus traditionnelle, nous plongeant dans un univers qu’ils connaissent bien, celui de la télé. Classique donc, mais tout aussi hilarant.
Nos héros travaillent dans l’équivalent d’un Darty d’une petite ville de province. L’un est un perfectionniste qui veut gravir les échelons, l’autre doit bien manger. Se faisant virer accumulant des tuiles financières, ils décident de participer à un jeu télé pour remporter le gros lot et régler leurs problèmes. Tout en se détestant.
La télé, le Palmashow la connait bien. Eux qui ont démarré sur Direct 8 l’ont parodiée dans tous les sens. Les Vedettes s’inscrit dans cette lignée, puisque l’univers est dépeint avec justesse, entre le présentateur qui anime plein d’émissions différentes tout en faisant l’acteur, gentil à l’image et un connard dans la vie, ou la production qui pense d’abord à l’audience et l’argent. Tous les aspects évoqués fonctionnent habilement, et on finit par regretter que le Juste Prix ne soit plus diffusé à l’heure du déjeuner.
Mais l’écriture des Vedettes est plus maligne qu’une simple parodie, l’histoire ne se contentant pas de cela. Le personnage de Grégoire Ludig voulant aussi percer dans la chanson, le film va évoquer la célébrité temporaire, le coté « je suis passé à la télé et j’ai eu un instant de gloire » avec beaucoup de justesse grâce à deux personnages aussi attachants que ringards. Vraiment réussie, l’écriture slalome entre tous les clichés. On aurait pu se contenter d’une simple quête vers un gros lot et un happy end mais le Palmashow cherche au final à faire un film sur une rencontre et sur la place des gens. Est-ce si ringard d’être un petit chanteur local avec un succès de village ?
La réalisation de Jonathan Barré est forcément plus sage que dans Max & Leon, le sujet étant largement moins Spielbergien. Mais le film est cadré, construit et rythmé pour qu’on se fasse emporter. D’ailleurs, en écrivant ces lignes, les paroles de la chanson de l’aventure me viennent en tête. Ajoutez à cela quelques seconds rôles très réussi comme le jeune Theo Gross qui tente de faire du rap ou Damien Gillard dans le rôle de l’animateur télé et vous avez une comédie qui fonctionne.
Fausse parodie, vrai film de personnages, Les Vedettes est une comédie aussi drôle que réussie, une palme de plus pour le Palmashow.
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