Un film en deux parties d'une heure 15 chacune, tiré d'un roman de Kikuchi Kan, auteur très populaire à l'époque et très conservateur. Naruse montre qu'il est visiblement peu inspiré par ce scénario de drame bourgeois, sans pour autant laisser de côté son sens de la narration, sa science du découpage et son art de l'ellipse. Les portraits de femmes sont subtils, compréhensifs, alors que l'homme de l'histoire, celui par qui le malheur arrive, est un lâche à peine capable d'assumer ses erreurs. On y voit longuement le Tokyo de 1937, sa partie moderne, avec les dancings, les magasins de luxe de Ginza, le mode de vie occidental ... Dans un Naruse, même moyen, il y a toujours une foule de détails passionnants !