Un volcan dans une peau de cougar.

Pippa Lee est une parfaite cougar. Elle vit dans une banlieue bien proprette, elle est marié à une homme beaucoup plus âgé qu'elle dont elle prend soin quotidiennement avec plus d'affection que d'amour, elle se sent ignorée et rejetée par des enfants qui n'ont plus vraiment besoin d'elle ET elle est super bonne !

Presque un film chorale, avec des grosses pointures dans les seconds rôles; on reconnaitra par exemple Monica Belluci (qui est très bien, une fois n'est pas coutume) après quelques séquences ou Julianne Moore, surprenante dans un rôle où on ne l'attend pas. Le film est tout de même porté par Robin Wright Penn -qui en a largement les épaules- son jeu est fin, nuancé et émouvant, elle sait être très drôle par moments et on s'attache très vite à cette Pippa Lee alors qu'elle s'avère beaucoup moins propre et sage que le laissent deviner les apparences.

Le scénario est d'une finesse et d'une intelligence rare, tous les personnages sont attachants à leur manière et comme dans les bons films américains, ont tous une part d'originalité qui fait qu'on prend plaisir à faire leur connaissance. Et sans en avoir l'air, "Private Lives of Pippa Lee" expose ses réflexions sur la vie et la mort, l'amour et la tromperie, la raison ou la folie. Le tout servi par une réalisation discrète et parfaitement maitrisée, qui laisse l'histoire couler comme un bon bain chaud un soir d'hiver.

En conclusion, je ne comprends pas pourquoi personne n'a parlé de ce film, pourquoi personne ne l'a vu... Je n'ai aucun reproche à lui faire (même Keanu Reeves est à peu près crédible, c'est dire !).