Après les sans-abris (Au bord du monde - 2014) et les prostitués (Au cœur du bois - 2021), Claus Drexel change radicalement de registre en allant à la rencontre de ceux que l’on appelle affectueusement “les vieux”. Pour certains, ils ont vécu près d’un siècle et ont tous traversé les bouleversements de l’Histoire. Le réalisateur est allé à la rencontre de celles et ceux qui ne s’expriment pas (nos anciens ont beau être une source importante de transmission et de connaissance, il faut bien avouer que rares sont les fois où l’on peut les entendre).
Pour dresser le portrait de ces vieux d’aujourd’hui, le réalisateur a pris la route et est allé à leur rencontre, aux quatre coins de la France. Le panel est extrêmement varié, âgé de 80 à 102 ans pour la plus âgée. Qu’ils soient ouvriers, paysans ou simples employés (il y a même un baron), de gauche ou de droite, ces derniers ne sont jamais avares en anecdotes, pour revenir chacun sur leur histoire.
« Je n'ai plus aucune utilité. On ne devrait pas vivre aussi vieux. »
On assiste à des témoignages à la fois drôles et émouvants, sur leur enfance, la guerre (39-45, d’Indochine ou d’Algérie), leur rapport à la vieillesse, à la mort (certains la désire plus que tout, d’autres pas), la solitude ou encore, le temps qui passe.
Comme à son habitude, Claus Drexel nous livre ici de magnifiques portraits, sur ceux qui ont fait la France d’hier et qui passent le flambeau aux générations suivantes.
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