Le vilain petit canard de M. Lopushansky
Konstantin Lopushanski fut il y a bientôt 40 ans assistant de Tarkovski, pour le tournage de Stalker. L'empreinte du maître s'est ensuite fait sentir dans nombre d'œuvres de l'élève. Avec plus ou moins de succès. Lettres d'un homme mort est magnifique. J'ai mis Le visiteur du musée dans mon palmarès des dix meilleurs films. The ugly Swans n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Le traitement chromatique de la pellicule est érigé en système et en devient une usine à gaz: un truc autonome qui ne sert plus à rien, qui ne dit plus rien. L'histoire se veut à mi-chemin entre le thriller et la réflexion métaphysique sur l'état du monde et ne parvient à être ni l'un, ni l'autre. On dit souvent que les réalisateurs font toujours le même film. La règle se confirme chez Lopushanski, un même film, tantôt navet indigent, tantôt révélation sublime.