La Terreur. Avouons-le tous, cet ancien sous-titre traduisait parfaitement notre ressenti à tous face à l'annonce et les premières images de ce troisième opus, qui dix-huit ans après Les Couloirs du Temps puait sévèrement la vinasse. À quelques lieues d'un Bronzés 3, on peut finalement dire que Les Visiteurs : la Révolution passe à côté du pire, mais surtout à côté du meilleur, de loin. Cette suite, à notre grande surprise, évite l'écueil de la référence outrancière, du clin d'œil dirigiste, tentant le "renouvellement" avec un galerie de nouveaux personnages secondaires qui certes ne manquent pas de substance, mais ne dégagent absolument rien. Caché derrière une pseudo critique sociale aux racines de notre Histoire, le scénario patine et le feu ne prend jamais, l'alchimie n'est plus, les gags passent en travers de la gorge et on se fait royalement chier. On peine à avoir du plaisir à retrouver les deux trublions Godefroy et Jacquouille, victimes d'un coup de vieux que l'intrigue excuse platement. Le temps a passé, l'anachronisme s'est dilué, et la machine s'embourbe dans le purin, entre deux éclairs d'espoirs que sont l'ouverture et l'épilogue. Les Visiteurs : la Révolution surprend à petite dose : on craignait la surenchère de toujours, et on se retrouve avec une retenue qui nuit.
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