OKAY! ... Non pas okay

Samedi 16 avril 2016. 21h40. Une petite salle de l'UGC.
Petite salle de 76 places. Nous sommes 20 personnes à attendre le début du film. Deja, ça ne sentait pas bon. La trop grosse promo de ce film (faite surtout par TF1), l'attente de 20 ans entre le deuxième volet et ce dernier, et cette petite salle sombre avec trop peu de monde à l'interieur un samedi soir sont des arguments qui auraient pu, depuis longtemps, nous mettre la puce à l'oreille à moi et à mes deux potes concernant l'issue de ce film. Nous tirer la sonnette d'alarme. Nous éjecter directement hors de la salle même.
Mais non, naïfs que nous sommes, enfants des années 90 connaissant les repliques cultissimes de "Les Visiteurs" et ayant ri a pas mal de gags de "Les Visiteurs 2: les couloirs du temps" nous avons porté notre choix sur le troisième opus.
Je vais être la risée de mes éclaireurs et de es amis (et de ceux qui liront cette critique au passage) j'etais prévenue: ce film pouirre messire.
On retrouve le mythique duo Reno-Clavier dans les rôles de Godeffroy le Hardy et de Jacquouille la Fripouille. Forcément sans ces deux-la le film n'aurait pas eu de sens. Les voila coincés a l'époque de la Révolution. Les nobles qui perdent leurs privileges, le début de l'egalité et de la citoyenneté, toussa toussa... et notre duo doit essayer de retourner en l'an de grâce 1124. D'autres bons acteurs rejoignent le casting (et des mauvais aussi rassurez-vous) pour donner la réplique à notre duo et essayer de nous stimuler les zygomatiques comme à l'epoque du premier opus. Il n'en est rien. On oubliera la performance de Dubosc et Nzonzi a le même jeu que dans "Qu'est ce qu'on a fait au Bon Dieu?", c'est pas peu dire. Quelques femmes, comme Karin Viard et Sylvie Testud relèvent (un peu) le niveau en rentrant bien la peau de leurs personnages (une aristo prout-prout et une révolutionnaire engagée, respectivement.) Le reste s'oublie vite.
Et pourtant je suis convaincue qu'il y a eu du boulot de recherche pour le script, l'attitude des acteurs, le parler, la gestuelle, ils voulaient faire une suite certes, mais ils ne voulaient pas la bâcler. Malheureusement ça traîne en longueur. Le film dure 1h50, et c'est long. En aboutissant les scènes ou en finalisant des sketchs je suis sure qu'on aurait pu se tordre de rire. Mais ce qui en résulte c'est un sentiment de gêne et de malaise; on sent que la réplique de l'acteur devait nous faire rire, mais on est presque gêné pour lui qu'il n'ait pas réussi à le faire. Même si certaines scènes esquissent un sourire au lieu de déclencher un fou rire, pour une comédie ça la fout mal les gars.
La conséquence de tout ça fut un silence, tellement présent que l'on entendait les scènes d'actions du film qu'ils diffusaient dans la salle à coté. Et ce n'est pas la musique qui allait arranger tout ça, vu qu'ils ont repris les thèmes des premiers films (mais différents, ce ne sont pas exactement les memes), et elle ne sert pas à grand chose, vu qu'elle ne donne aucun rythme au film ou à la scène, et qu'elle est facilement oubliable.
Les répliques ne sont pas cultes, les décors sont assez bien travaillés mais on n'a pas l'impression d'y être non plus (l'histoire se passe en France, mais le film a été tourné en grosse partie en Hollande et en République Tchèque à ce que j'ai compris) mais bon déja qu'on patauge dans la gadoue niveau ambiance, on ne va pas s'attarder sur le reste.
En conclusion je crois que j'ai perdu 1h50 de ma vie, j'aurai voulu assister a un film qui m'a fait mourir de rire étant gosse et qui me fait toujours mourir de rire maintenant, mais je ne peux malheureusement pas sauver de la mierdasse. Si l'envie d'aller voir ce film vous prend, rentrez chez vous, installez-vous devant le premier opus, et ne gardez que ce souvenir-là, ça vaut mieux, maraud.
Ce film a trépassé car il a faibli.