Les Voisins de Dieu par krawal
Quelques scènes de comédie où Meni Yaesh arrache un ou deux sourires aux spectateurs, quelques rares scènes dramatiques pas très convaincantes, beaucoup de violence exagérée par des bruitages américains maladroits, et que reste-t-il finalement de l'histoire de Avi, religieux extremiste bagarreur dont les convictions vacillent au contact de sa charmante nouvelle voisine non pratiquante ? Pas grand-chose finalement.
Fort heureusement le couple fonctionne. Roy Assaf crève l'écran et la trop rare Rotem Ziesman est simplement lumineuse. Toutefois le reste du casting n'est clairement pas au niveau... et il faut admettre que tout ce petit monde n'est guère aidé par les dialogues souvent sans intérêt qui servent à meubler l'heure et demie.
Des dialogues censés mettre en lumière l'amitié et les valeurs qui lient Avi, Kobi et Yaniv avant d'être perturbés par la ravissante Miri. Entre deux bagarres on a ainsi droit à des privates jokes dont on est forcément exclu, des dialogues racistes anti-Russe, anti-Arabe, anti-Goy, anti-femme-qui-porte-un-short et des interminables discussions pseudo-religieuses de comptoir.
Finalement, ces personnages sont si antipathiques qu'on ne pénètre jamais dans leur intimité, on ne veut jamais faire partie de leur cercle, et pire : on peine à y voir une forme de camaraderie sincère. Du coup il est difficile de comprendre le tiraillement d'Avi entre la belle et les deux crétins tant le choix parait évident et le ressort dramatique final loupe le coche.
Ni une réelle dénonciation de l'extremisme religieux, ni une histoire de camaraderie ou d'amour, ni une comédie sympathique ou un film engagé, Les Voisins de Dieu laisse perplexe autant qu'il déçoit. Il y avait pourtant moyen d'en faire un peu tout ça à la fois.